La visite du site est organisée comme un parcours pluriel, à composer par les visiteurs qui sont équipés d’écouteurs au son binaural et de tablettes intégrées dans un bertelle. Les outils d’aide à la visite permettent de choisir les parcours pour leur durée ou leur thématique, ils sont le support d’autres langues pour les visiteurs étrangers et un outil de captation pour enregistrer les « souvenirs personnels du parcours ».
Chaque entité muséale, Chapelle Pointue, espace d’initiation, longère, hôpital, ruines de l’usine, maison de maîtres et ses annexes est sertie dans de merveilleux jardins thématiques qui forment la septième entité de visite.La mémoire immatérielle du domaine se fond dans la culture orale réunionnaise, transmise par les voix des histoires, par les chants et les danses. Tout au long du parcours des gardiens de la mémoire accompagnent les visiteurs pour les plonger dans le récit de vie à l’habitation. Leurs voix se déclenchent point par point, tout au long de la visite pour témoigner de l’histoire, incarner des personnages ou conter des légendes. Les points d’écoute sont identifiés par un bâton-fétiche, planté au sol, inspiré par les bâtons africains et malgaches.
PAYSAGE HORIZONTAL ET VERTICAL, révéler les lignes et les mouvements.
La scénographie propose une lecture du paysage sensible, émouvante et immersive : de l’échelle microscopique au grand territoire balancé au rythme des marées et des saisons. Elle positionne le visiteur comme observateur et acteur. La ligne d’horizon, limite entre ciel et terre, est positionnée à hauteur d’oeil du visiteur et révèle ainsi les lignes mouvantes : flottaison, haute et basse mer. La scénographie est un travelling vertical et horizontal, elle explore les sous-sols, la terre, les vases et le ciel. Elle souligne l’action des marées du Golfe, ses paysages et ses activités qui animent avec les flux et reflux (flox et jusant) les motifs marins : les activités humaines dont la pêche, l’ostréiculture, la plaisance, la saliculture et les habitants (faune et flore).
Billet et tablette numérique en main, le visiteur est invité à entrer dans l’espace de l’exposition permanente pour y découvrir la richesse d’un territoire façonné par l’homme et ses activités. Un sas introductif permet au visiteur de préparer son parcours scénographique. Le compagnon de visite numérique propose une approche ludo-éducative au travers des pôles du parcours d’exposition.
Le musée de la Résistance situé à Mussy sur Seine est un musée citoyen dont le rayonnement s’étend à tout le territoire de l’Aube et au delà.
Le parcours est défini en 3 séquences :
- La séquence 1 : L’engagement
- La séquence 2 : La vie au maquis
- La séquence 3 : Les conséquences de l’engagement.
Depuis la rue, le musée est un signal par son volume, par le matériau utilisé (l’acier cortène) et constitue déjà un repère pour le public.
La notion même de Résistance résonne au présent et s’ancre dans l’actualité. La séquence 2 est la plus emblématique du musée et illustre le maquis par une atmosphère maîtrisée évoquant la clandestinité, l’action mais aussi la répression. Un campement de fortune est évoqué au cœur du maquis; la vie quotidienne est au cœur de notre préoccupation pour que cet espace permette au visiteur une immersion sensible et une compréhension éclairée de la vie au maquis.
Le bâtiment très reconnaissable de la Villa Méditerranée affirme sa nouvelle identité et sa nouvelle destination. Les façades du bâtiment
affichent le nom de « Grotte Cosquer ». Le pingouin, symbole de la grotte, est représenté sur la façade visible de la passerelle entre le fort Saint-Jean et le Mucem. La proposition de l’équipe transforme la Villa en un lieu de patrimoine, de science en action et de rencontre, vivant et populaire.
Dans le sous-sol de la Villa une véritable reproduction de la grotte Cosquer est réalisée en parcours immersif par les équipes de Kléber Rossillon. Extérieurement, la Villa Méditerranée est transformée par la création architecturale du cabinet Vezzoni : une passerelle sinueuse flottant sur l’eau, à laquelle est amarré le bateau de la découverte d’Henri Cosquer. La scénographie du centre d’interprétation est confié à Arc-en-Scène. Il est dédié au monde de la plongée et de la montée des eaux. Il se développe sur deux niveaux et met en scène les temps de la grotte, 35 000 ans avant JC, et la géographie terrestre et humaine de notre futur proche dans le monde méditerranéen
Dans l’ancien Palais épiscopal du XVIIe siècle, le musée Ingres accueille les collections des deux illustres Montalbanais, le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres et le sculpteur Antoine Bourdelle.
La rénovation du bâtiment vient offrir de meilleures conditions de présentation des collections et d’accueil du public. Les espaces du rez-de-chaussée sont dédiés à l’accueil des publics, aux expositions temporaires et à une librairie-salon de thé donnant en balcon sur le Tarn.
Une nouvelle organisation scénographique des espaces crée un parcours qui entraine les visiteurs à la découverte de Jean-Dominique Ingres et de ses élèves dans les étages supérieurs. Le premier niveau présente les jeunes années du peintre, son atelier puis une grande salle de peintures qui permet de redécouvrir ses chef-d’œuvre, et tout particulièrement « Madame Gonze» et « le songe d’Ossian ».
Les collections privées de l’artiste et la présentation de ces élèves complète l’ensemble. Au second niveau, restitué par le projet, après un temps réservé à l’histoire de la peinture, la grande salle des dessins révèle et valorise l’exceptionnelle collection de Montauban.
L’exposition permanente : « Sur les traces de Paul Gauguin en Polynésie » s’intègre au projet de l’architecte Xavier Dogo implanté au cœur du jardin botanique de Papeari à Tahiti. Le parcours de l’exposition permanente est une invitation à rencontrer Paul Gauguin au moment de son séjour Polynésien. La rencontre de Gauguin avec la terre et la culture polynésienne a engendré la création de chefs d’œuvre picturaux mais aussi une production abondante de textes. Notre vision du parcours de visite est une entrée en voyage avec Gauguin; les visiteurs entrent dans une immersion sensorielle complète.
Les sept séquences du parcours sont sept espaces singuliers ayant chacun son identité, parfois ouverts sur le paysage, parfois refermés sur eux-mêmes en rupture pour évoquer d’autre lieux ou d’autres préoccupations. Les césures entre chaque entité donnent à voir le jardin et reconnectent les visiteurs avec la beauté du paysage polynésien. Au fur et à mesure du parcours de découverte de l’artiste, une fusion opère avec le paysage et l’âme tahitienne.
A la demande des architectes Brochet Lajus et Pueyo, Arc-en-Scène reprend le projet scénographique en phase PRO à la suite du muséographe Christian Germanaz. Le nouveau projet Bonnat Helleu rouvre ses portes sur la rue des musées.
Le musée d’origine est complété, et renforcé dans sa géométrie conçue autour du patio central : la nouvelle salle majeure qui prend place en balcon sur cour, à la place de l‘amphithéâtre des années 50, équilibre le parcours autour du patio; rien ne change dans les usages.
Les visiteurs retrouvent le musée Bonnat d’origine, comme si rien n’avait changé, et pourtant : les mosaïques réapparaissent, le parcours dans les étages autour du patio des donateurs, s’est épaissi sur cour, les combles invisibles ont fait place à la nouvelle salle majeure du musée. Inédite, elle parait pourtant tellement accrochée à la logique du musée d’origine, qu’il semble qu’elle a toujours existé ici. Des conditions favorables sont créées pour que le dialogue s’établisse entre les œuvres et le public pour un apprentissage du regard et un accès à la signification des œuvres.
En décidant en 2014 de confier au Centre des Monuments nationaux l’Hôtel de la Marine après le départ de l’Etat-Major de la Marine Nationale, les pouvoirs publics ont souhaité que cet élément exceptionnel du patrimoine national soit, pour la première fois de son histoire, largement ouvert au public et qu’il contribue au rayonnement de la France par une approche innovante de la mise en valeur d’un certain nombre de composantes de l’excellence nationale.
Le parcours de visite patrimoniale de l’Hôtel de la Marine se déploie essentiellement au « bel étage », les espaces du monument présentant la plus forte valeur patrimoniale étant concentrés au premier étage, dans la logique même de l’architecture classique du XVIIIe siècle. Arc-en-Scène et Karine Chaunac s’associent pour rédiger deux des scénarii de visite parcourus en son binaural par les visiteurs.
Le parcours « siècle des lumières » : à travers une immersion dans les espaces, ce parcours se concentre sur l’époque où les appartements ont été aménagés, sur leurs usages et sur la société du XVIIIe siècle et le parcours «voyages dans le temps»: propose un récit sonore des événements et des thématiques marquants de l’histoire du bâtiment à travers plusieurs siècles.
Le nouveau Pôle Océanographique Aquitain prend place le long du port d’Arcachon. Le bâtiment phare, le rocher, accueil le Musée Aquarium.
L’histoire du bassin d’Arcachon est mise en scène autour des milieux marins restitués par de grands aquariums. Au-dessus des visiteurs une pinasse flotte sur la surface de l’eau, le public pénètre directement sur les fonds sableux du bassin et plonge dans l’histoire de la formation géomorphologique, des équilibres écologiques, des habitats et des habitants de ce milieu si particulier.
Les collections constituées par la Société scientifique d’Arcachon depuis 1867 prennent place dans le grand hall du Pôle Océanographique où des très hautes vitrines reparties sur trois niveaux se lisent comme les pages illustrées d’un grand livre ouvert.
La restauration du bâtiment a permis de mettre en valeur l’ensemble de la charpente et des structures bois du XIVe siècle.
La scénographie s’adapte finement à l’architecture, profitant des niches, des alcôves, et des déclivités des espaces. Le mobilier est imaginé pour une présentation souple des collections : tables et vitrines scandent les présentations par thématique.
Les matériaux reprennent en écho ceux du bâtiment : un bois de chêne clair se détache des bois sombres d’origine, une métallerie sombre et graphique souligne les structures, les lignes horizontales et un colori chaud, en mi teinte, tapisse les écrins des œuvres.
Une médiation de textes, d’iconographies, de multimédias sonores et visuels et de jeux interactifs marquent les temps de réflexion, d’approfondissement ou de pose dans la découverte des collections.