Arc-en-Scène, Architecture et scénographie

REAMENAGEMENT DE L’ABBAYE DE SYLVANES

Le projet de scénographie au sein du bâtiment d’accueil a pour objectif d’installer le site de l’Abbaye de Sylvanès comme un point rayonnant de la région Occitanie.
Nous proposons plusieurs dispositifs cadrés sur trois échelles d’étude : régionale, locale et architecturale. Ce parcours permet à tous les acteurs de l’Abbaye de s’approprier les supports de médiation. Nous avons insisté et dessiné des dispositifs «hors écrans» : maquettes, extraits de matériaux de la région, lecture et son.Les contenus de la scénographie donnent les clefs de compréhension d’un territoire riche et complexe. Nous tentons de rendre intelligible une lecture d’un paysage façonné par les pratiques des Hommes, qu’elles soient culturelles, religieuses ou paysannes. Les dispositifs scénographiques relient les systèmes de territoires naturels et fabriqués pour mettre en relief la préservation d’une terre ressource.
Après une première appréhension du site dans le bâtiment d’accueil, les visiteurs sont invités à choisir leur expérience de parcours de visite de l’Abbaye et de ses extérieurs. Deux choix s’offrent à eux : le parcours libre, avec ou sans audioguide et le parcours en groupe, avec un animateur.

Perspective: © Antoine Dufour Architectes

RESTAURATION ET MISE EN VALEUR DES FOLIES SIFFAIT

Belvédère sur l’horizon du Pays Nantais et sur la lumière des reflets de la Loire ; rocher remodelé à partir de sa propre pierre extraite sur place ; dédale de terrasses polymorphes domptant l’inclinaison de la pente naturelle pour offrir des parcours multiples sans itinéraire prédéterminé ; éperon sculpté en lévitation au milieu des coteaux viticoles, dissocié des berges du fleuve et du chemin de halage par le talus ferroviaire et le passage répété des trains ; le site des Folies Siffait demeure un secret qui traduit le mystère du temps qui passe, à la fois impermanent et immuable.

Les Folies Siffait ont une triple appartenance : celle de ses auteurs, celle de la « nature » qui s’y est forgé un refuge, et celle de tous ceux qui, en parcourant le site et sans en voler l’âme, se plongent dans le très grand bonheur d’une irrépressible distraction subjective, y trouvant aussi ce qu’ils y apportent.
Notre souhait est de permettre aux publics de rentrer dans ce récit, ces témoignages, et de découvrir les usages, les histoires, qui forgent la mémoire vivante  des lieux.

CRÉATION D’UNE MAISON DE SITE

La maison de site de la forêt de Saoû prend place dans l’ancienne Auberge des Dauphins. Ce lieu va vivre plusieurs mutations : une mutation d’usage, en devenant un espace d’introduction à la forêt, ainsi qu’une mutation des regards sur l’auberge, elle devient une porte d’entrée du site pour une découverte ce nombreux sujets tant sur la nature que sur les patrimoines. La forêt est le sujet majeur.

Le parti scénographique propose de faire découvrir aux visiteurs la ligne de crête du synclinal de Saoû. En franchissant l’entrée dans la première partie d’exposition, ils découvrent une grande paroi silhouette qui se déplie et organise les différentes thématiques. Ce « paravent du savoir » est une strate verticale de matériaux translucides. Elle permet de comprendre la silhouette du massif et d’orienter les visiteurs sur la toponymie de ce massif exceptionnel.

REAMENAGEMENT DES RIVES DE SEINE

Notre approche est avant tout poétique pour rendre visible et lisible la ville, pour donner à voir l’épaisseur de Ris Orangis avec la Seine, retisser avec la ville, reconnecter au Rû, rendre visible et lisible les tracés historiques et les tracés actuels, souligner « ses lignes d’horizon dans l’espace et dans le temps ».

RIS ORANGIS, récits imaginaires – est un parcours de curiosités avec pour mission la création d’un parcours d’interprétation du patrimoine. Par le temps passé sur site, notre première approche scénographique a été de développer une approche quasi cartographique afin d’identifier les imaginaires, les récits,
l’Histoire, les tracés…pour en quelque sorte exhumer le génie des lieux.
Images perspectives : Mutabilis

MAISON DU LAC DE GRAND-LIEU

Le centre d’éducation à l’environnement se développe en deux grandes entités : le Centre et la Maison Guerlain.

Le Centre est consacré à l’approfondissement et à la compréhension du réseau d’interdépendance permettant le maintien et le développement de la vie mais aussi les notions de diversité, de territoire du Lac de Grand-Lieu. La scénographie se développe autour d’un nid et d’un herbier flottant. Une structure en bois trame les sous espaces et les différentes séquences de visite.

Enfin, séquence clé de la visite, poétique et onirique, les visiteurs s’approchent du lac grâce à la Maison, comme si elle incarnait le lieu de la rencontre du sauvage et du domestique se découvrant au fil des pièces dans son identité doublement magique, étrange et fascinante.

VIAVINO – PÔLE ŒNOTOURISTIQUE EN PAYS DE LUNEL

Le Pôle est un lieu de connaissance et de découverte des vins du Pays de Lunel sur la commune de Saint Christol. L’implantation du Pôle se situe sur un ancien terrain appelé « la Glacière ».

Les axes majeurs du projet sont : la découverte du terroir et du vin, la valorisation du vin et de la vigne, déguster, apprendre, différencier.

Les espaces d’exposition et d’animation sont destinés à sensibiliser les publics aux mondes viticoles et vinicoles, aux traditions camarguaises.

Les espaces extérieurs, jardin ampélographique, théâtre de verdure, abords, stationnement… sont d’avantage consacrés aux activités récréatives ; les enfants ont une place centrale dans le projet.

Les mobiliers intérieurs et extérieurs dialoguent avec le vocabulaire architectural en cohérence et en harmonie avec le paysage.

AMÉNAGEMENT DU SITE ARCHÉOLOGIQUE DE CASSINOMAGUS

Le site archéologique de Chassenon/Cassinomagus révèle la présence des ruines des plus grands thermes gallo-romains du territoire français.

La scénographie du parcours de visite, invite les visiteurs à une découverte du site depuis la passerelle suspendue : cette perception en vol d’oiseau permet de comprendre le génie de cette construction.

En rejoignant le niveau des thermes dit des « curistes », les visiteurs s’immergent dans des mises en scènes intégrées aux vestiges, donnant à voir, à entendre et à comprendre, de manière immersive, la vie gallo-romaine des premiers siècles de notre ère.

La scénographie met en œuvre des matériaux pérennes (acier laqué et porcelaine émaillée) qui peuvent résister à une exposition en plein air.

PARC ZOOLOGIQUE

L’aménagement et l’extension du parc zoologique de la ville de Maubeuge situé dans un environnement patrimonial remarquable, constitué par l’enceinte de Vauban, est un enjeu de taille. Il est vrai qu’entre les grands espaces des savanes africaines ou des plaines d’Asie, et les fortifications de Vauban, il y a un fossé!

De ce face à face émerge l’identité de ce projet qui implique de manière évidente une posture atypique dans la conception. Le Parc des Génies se distingue comme un réservoir de biodiversité, le gardien de l’esprit du lieu. Se faire humble face à la majesté et au grandiose du site, mettre l’accent sur ce que l’on vient voir (le parc, la faune, la flore, les fortifications…) plutôt que sur ce qui pourrait subtiliser de l’intérêt au sensible et à l’observation, telles sont nos orientations scénographiques au regard des grands enjeux de pédagogie et de culture.

IZADIA, PARC ÉCOLOGIQUE DE LA BARRE

L’objectif du projet est de conserver l’intégrité du parc écologique de la Barre « identifié comme remarquable par l’intérêt de son patrimoine naturel », de créer un pôle d’intérêt majeur pour le grand public pour le sensibiliser à une démarche « expérimentale innovante ».

La réponse proposée s’articule autour de trois thèmes :

  • une galerie active regroupant différentes fonctions de la Maison de l’environnement.
  • le pilote, média d’initiation du Parc écologique.
  • le parc et son parcours évolutif.

Trois thèmes majeurs forment le parcours initiatique dans la galerie avant de visiter le Parc de la Barre :

  • La palette artistique de la
  • La confrontation des nappes d’eau douce et d’eau salée.
  • La reconnexion du lac Nord avec l’Adour.

JARDIN DES GÉANTS

« Qui pourrait croire à l’histoire d’un jardin qui naquit d’un parking, d’un petit espace fortement marqué par les infrastructures d’une époque récente ? Les Géants décidèrent de sonder le sol et d’y retrouver les sources. Celles-ci leur permettraient de faire vivre des mondes qui composeraient naturellement l’idée d’un jardin. »

La voilà, l’histoire d’un parking qui devint jardin. Symboles des cités, les géants représentent des héros imaginaires, des personnages historiques ou même des animaux. Ils habitent la région Nord Pas de Calais, morceau vivace et fragment d’histoire de la région.

A leur pied, un dédale d’eau décompose le territoire en scènes multiples où les mobiliers intégrés au vivant prennent place et se jouent des échelles pour inventer d’autres pratiques : tables gigognes, bancs végétalisés, méridiennes, chaises des géants…