La visite du site est organisée comme un parcours pluriel, à composer par les visiteurs qui sont équipés d’écouteurs au son binaural et de tablettes intégrées dans un bertelle. Les outils d’aide à la visite permettent de choisir les parcours pour leur durée ou leur thématique, ils sont le support d’autres langues pour les visiteurs étrangers et un outil de captation pour enregistrer les « souvenirs personnels du parcours ».
Chaque entité muséale, Chapelle Pointue, espace d’initiation, longère, hôpital, ruines de l’usine, maison de maîtres et ses annexes est sertie dans de merveilleux jardins thématiques qui forment la septième entité de visite.La mémoire immatérielle du domaine se fond dans la culture orale réunionnaise, transmise par les voix des histoires, par les chants et les danses. Tout au long du parcours des gardiens de la mémoire accompagnent les visiteurs pour les plonger dans le récit de vie à l’habitation. Leurs voix se déclenchent point par point, tout au long de la visite pour témoigner de l’histoire, incarner des personnages ou conter des légendes. Les points d’écoute sont identifiés par un bâton-fétiche, planté au sol, inspiré par les bâtons africains et malgaches.
Le projet de scénographie au sein du bâtiment d’accueil a pour objectif d’installer le site de l’Abbaye de Sylvanès comme un point rayonnant de la région Occitanie.
Nous proposons plusieurs dispositifs cadrés sur trois échelles d’étude : régionale, locale et architecturale. Ce parcours permet à tous les acteurs de l’Abbaye de s’approprier les supports de médiation. Nous avons insisté et dessiné des dispositifs «hors écrans» : maquettes, extraits de matériaux de la région, lecture et son.Les contenus de la scénographie donnent les clefs de compréhension d’un territoire riche et complexe. Nous tentons de rendre intelligible une lecture d’un paysage façonné par les pratiques des Hommes, qu’elles soient culturelles, religieuses ou paysannes. Les dispositifs scénographiques relient les systèmes de territoires naturels et fabriqués pour mettre en relief la préservation d’une terre ressource.
Après une première appréhension du site dans le bâtiment d’accueil, les visiteurs sont invités à choisir leur expérience de parcours de visite de l’Abbaye et de ses extérieurs. Deux choix s’offrent à eux : le parcours libre, avec ou sans audioguide et le parcours en groupe, avec un animateur.
Perspective: © Antoine Dufour Architectes
Belvédère sur l’horizon du Pays Nantais et sur la lumière des reflets de la Loire ; rocher remodelé à partir de sa propre pierre extraite sur place ; dédale de terrasses polymorphes domptant l’inclinaison de la pente naturelle pour offrir des parcours multiples sans itinéraire prédéterminé ; éperon sculpté en lévitation au milieu des coteaux viticoles, dissocié des berges du fleuve et du chemin de halage par le talus ferroviaire et le passage répété des trains ; le site des Folies Siffait demeure un secret qui traduit le mystère du temps qui passe, à la fois impermanent et immuable.
Les Folies Siffait ont une triple appartenance : celle de ses auteurs, celle de la « nature » qui s’y est forgé un refuge, et celle de tous ceux qui, en parcourant le site et sans en voler l’âme, se plongent dans le très grand bonheur d’une irrépressible distraction subjective, y trouvant aussi ce qu’ils y apportent.
Notre souhait est de permettre aux publics de rentrer dans ce récit, ces témoignages, et de découvrir les usages, les histoires, qui forgent la mémoire vivante des lieux.
PAYSAGE HORIZONTAL ET VERTICAL, révéler les lignes et les mouvements.
La scénographie propose une lecture du paysage sensible, émouvante et immersive : de l’échelle microscopique au grand territoire balancé au rythme des marées et des saisons. Elle positionne le visiteur comme observateur et acteur. La ligne d’horizon, limite entre ciel et terre, est positionnée à hauteur d’oeil du visiteur et révèle ainsi les lignes mouvantes : flottaison, haute et basse mer. La scénographie est un travelling vertical et horizontal, elle explore les sous-sols, la terre, les vases et le ciel. Elle souligne l’action des marées du Golfe, ses paysages et ses activités qui animent avec les flux et reflux (flox et jusant) les motifs marins : les activités humaines dont la pêche, l’ostréiculture, la plaisance, la saliculture et les habitants (faune et flore).
Billet et tablette numérique en main, le visiteur est invité à entrer dans l’espace de l’exposition permanente pour y découvrir la richesse d’un territoire façonné par l’homme et ses activités. Un sas introductif permet au visiteur de préparer son parcours scénographique. Le compagnon de visite numérique propose une approche ludo-éducative au travers des pôles du parcours d’exposition.
Le musée de la Résistance situé à Mussy sur Seine est un musée citoyen dont le rayonnement s’étend à tout le territoire de l’Aube et au delà.
Le parcours est défini en 3 séquences :
- La séquence 1 : L’engagement
- La séquence 2 : La vie au maquis
- La séquence 3 : Les conséquences de l’engagement.
Depuis la rue, le musée est un signal par son volume, par le matériau utilisé (l’acier cortène) et constitue déjà un repère pour le public.
La notion même de Résistance résonne au présent et s’ancre dans l’actualité. La séquence 2 est la plus emblématique du musée et illustre le maquis par une atmosphère maîtrisée évoquant la clandestinité, l’action mais aussi la répression. Un campement de fortune est évoqué au cœur du maquis; la vie quotidienne est au cœur de notre préoccupation pour que cet espace permette au visiteur une immersion sensible et une compréhension éclairée de la vie au maquis.
La maison de site de la forêt de Saoû prend place dans l’ancienne Auberge des Dauphins. Ce lieu va vivre plusieurs mutations : une mutation d’usage, en devenant un espace d’introduction à la forêt, ainsi qu’une mutation des regards sur l’auberge, elle devient une porte d’entrée du site pour une découverte ce nombreux sujets tant sur la nature que sur les patrimoines. La forêt est le sujet majeur.
Le parti scénographique propose de faire découvrir aux visiteurs la ligne de crête du synclinal de Saoû. En franchissant l’entrée dans la première partie d’exposition, ils découvrent une grande paroi silhouette qui se déplie et organise les différentes thématiques. Ce « paravent du savoir » est une strate verticale de matériaux translucides. Elle permet de comprendre la silhouette du massif et d’orienter les visiteurs sur la toponymie de ce massif exceptionnel.
Le bâtiment très reconnaissable de la Villa Méditerranée affirme sa nouvelle identité et sa nouvelle destination. Les façades du bâtiment
affichent le nom de « Grotte Cosquer ». Le pingouin, symbole de la grotte, est représenté sur la façade visible de la passerelle entre le fort Saint-Jean et le Mucem. La proposition de l’équipe transforme la Villa en un lieu de patrimoine, de science en action et de rencontre, vivant et populaire.
Dans le sous-sol de la Villa une véritable reproduction de la grotte Cosquer est réalisée en parcours immersif par les équipes de Kléber Rossillon. Extérieurement, la Villa Méditerranée est transformée par la création architecturale du cabinet Vezzoni : une passerelle sinueuse flottant sur l’eau, à laquelle est amarré le bateau de la découverte d’Henri Cosquer. La scénographie du centre d’interprétation est confié à Arc-en-Scène. Il est dédié au monde de la plongée et de la montée des eaux. Il se développe sur deux niveaux et met en scène les temps de la grotte, 35 000 ans avant JC, et la géographie terrestre et humaine de notre futur proche dans le monde méditerranéen
Dans la Halle « Eiffel » entièrement restaurée, Le Clos Lucé accueille pour la première fois , en partenariat avec les Musées du Vatican, un tableau de Léonard de Vinci. «Entre dessin et peinture, le Saint Jérôme suscite de multiples interrogations quant aux raisons pour lesquelles il ne fut jamais terminé, à sa datation, à ses commanditaires, à sa provenance. Pour certains spécialistes, Léonard n’aurait jamais cessé d’y revenir et s’y serait attaché. L’œuvre l’aurait accompagné tout au long de son existence».L’exposition, déjà présentée au Vatican puis au Met à New York en 2019, est enrichie de pièces issues des collections du Clos Lucé, parmi lesquelles une gravure de saint Jérôme par Albrecht Dürer, ainsi qu’un tableau représentant saint Jérôme méditant dans son cabinet de l’atelier de Joos Van Cleve. Avec ce nouvel équipement culturel innovant, le Clos Lucé est entré en 2021 dans le palmarès des 100 premières destinations mondiales du Time Magazine. Demain, le projet culturel et scientifique du Clos Lucé est de devenir le premier lieu de synthèse sur Léonard de Vinci et la Renaissance
Arc-en-scène est le mandataire de l’équipe de maitrise d’œuvre pour l’aménagement architectural et scénographique du 1204, Centre d’interprétation de l’architecture et du Patrimoine de la Ville de Dijon.
Arc-en-Scène a conçu l’exposition temporaire Portrait d’une mutation : de l’hôpital général à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin ouverte du 1er juin au 7 novembre 2022. Cette exposition révèle la transformation du site de l’hôpital général depuis la fermeture des services hospitaliers jusqu’à l’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Un dispositif en leporello retrace les travaux entrepris depuis 2012 en donnant la parole à différents acteurs clés du projet sous forme d’interviews.
Le dispositif sonore des Voix de l’hôpital restitue la mémoire des personnes qui ont fréquenté et œuvré en ce lieu au cours des dernières années de son fonctionnement.Enfin, l’installation centrale ponctuée d’objets collectés sur le site orchestre les photographies d’Alexis Doré pour exprimer le « temps zéro » du chantier.
Crédits photographiques : © Philippe Maupetit-Ville de Dijon
Notre approche est avant tout poétique pour rendre visible et lisible la ville, pour donner à voir l’épaisseur de Ris Orangis avec la Seine, retisser avec la ville, reconnecter au Rû, rendre visible et lisible les tracés historiques et les tracés actuels, souligner « ses lignes d’horizon dans l’espace et dans le temps ».
RIS ORANGIS, récits imaginaires – est un parcours de curiosités avec pour mission la création d’un parcours d’interprétation du patrimoine. Par le temps passé sur site, notre première approche scénographique a été de développer une approche quasi cartographique afin d’identifier les imaginaires, les récits,
l’Histoire, les tracés…pour en quelque sorte exhumer le génie des lieux.
Images perspectives : Mutabilis