Arc-en-Scène, Architecture et scénographie

AQUAE SEGETAE

« Le Musée de site Aquae Segetae fait sienne l’ampleur du grand paysage. Implanté en partie haute du vallon qui descend vers les Vestiges du temple de la déesse, perceptible depuis les alentours, il fait écho au lointain et signale le lieu ».

Le volume du musée est une halle de plan rectangulaire couverte par une structure orthogonale et une charpente en bois, sur quatre files de douze poteaux.

La structuration des présentations s’appuie sur la topographie et l’orientation du site ; le plan de la ville romaine est la trame de la partition des espaces, favorisant pour le visiteur une perception orientée du site et du territoire avec pour objectif une « mise en scène l’objet, en écho avec le site ».

Les mobiliers cimaises, socles et tables apportent la souplesse requise pour accueillir des collections appelées à se renouveler et à se compléter, créant ainsi le vocabulaire d’un « musée outil » au service de l’archéologie en mouvement.

MAISON DE LA NARBONNAISE

Le volume de la halle de grande hauteur forme un espace capable conséquent. Il est perceptible dès l’entrée, par une vision en contre plongée depuis le grand porche situé à l’Est. La structuration scénographique des présentations s’appuie sur la topographie, l’orientation et la valeur sensible du site. Le plan de la trame paysagère donne la partition des espaces, favorisant pour le visiteur une perception orientée du territoire avec pour objectif une « mise en scène immersive et pédagogique en écho avec le site ». La scénographie organise les quatre thèmes de visite autour du volume spectaculaire créé par l’espace immersif.

Le volume de la halle est métamorphosé par les deux quais architecturaux qui assurent la mise en place des installations scéniques. La trace des rails pour les navires sortant du chantier naval sépare les deux quais et se prolonge sur l’esplanade. Cette  organisation spatiale offre aux visiteurs une première vision sur la seconde installation majeure. L’espace d’immersion est composé de six faces d’images projetées, visibles dès l’entrée dans le hall d’accueil. En effet la projection est réalisée sur des draperies scéniques de rétroprojection, donnant ainsi à voir le paysage en mouvement dedans et hors du volume.

MAISON DU MARAIS DE SAINT-OMER

Notre parti scénographique embarque le visiteur pour une traversée du marais de Saint Omer à la découverte de ce territoire entre Terres et Eaux, entre Flandre et Artois. Le parcours suit une logique de circulation en boucle : le visiteur peut décider d’aborder par la terre et par l’eau 5 thèmes majeurs. Les thèmes sont rassemblés autour du bacôve à l’échelle du géant Baptistin pour accueillir l’imaginaire des visiteurs du marais.

L’Atelier bacôve est en lien direct avec l’exposition permanente et met en parallèle la traversée réelle et la traversée imaginaire.

En résonance avec le projet architectural et paysagé, notre scénario se déroule le temps d’une journée, matérialisé par des dispositifs spécifiques des décors, des vitrines, des maquettes, des audiovisuels qui permettent de vivre une véritable expérience de visite, sensible, sensorielle, intelligible et enrichissante pour chacun des publics spécifiques.

MAISON DE LA BAIE DE SOMME

Le discours scientifique proposé encadre les paysages identifiés de la Baie de Somme : le milieu « terrestre » qui regroupe les bas-champs et marais d’eaux douce et saumâtre, le milieu marin avec son cordon littoral et la Pointe du Hourel, enfin la baie elle-même avec ses vasières et prés salés (slikke et shorre).

Telle une boussole, l’organisation de la Maison de la Baie s’oriente et s’inscrit dans son environnement géographique. Ainsi, le parcours du visiteur respecte l’orientation des grands paysages et explore la Maison comme un calque posé sur la Baie.

Au sortir du bâtiment, sous la verrière du grand patio lumineux, se reflète le ciel sur les surfaces de la grande carte qui se déploie en jardin-paysage.

CITÉ MÉDIÉVALE – EXPOSITION ET PARCOURS URBAIN

Le projet de Pons, Cité médiévale, commence par l’élaboration de différents parcours se déployant au fil de la découverte de la Ville de Pons et de sa rivière, la Seugne. Des « haltes urbaines » et des « haltes natures » permettent de joindre certains édifices en ville ou différents points de curiosité liés à la rivière. La distillerie est le point de départ logique du parcours offert aux visiteurs: Véritable croisée des chemins, elle abrite l’office de tourisme notamment et propose quelques clés sur les métiers de la rivière du Moyen-Âge au XIVe siècle.

Point d’orgue du parcours, le donjon abrite la saga des Sires de Pons : Sires au service ou sous la menace des rois, des partis, des pouvoirs. Les « haltes natures » sont réparties, quant à elles, en toute logique le long de la Seugne depuis l’embarcadère non loin des escaliers du château, pour se rapprocher enfin de l’hôpital des Pèlerins.

HABITATION CLÉMENT, DOMAINE DE L’ACAJOU

La découverte de l’Habitation Clément est un plongeon dans l’art de vivre créole au cœur d’une habitation dont la vocation est la culture de la canne à sucre et la distillation du rhum. La volonté d’associer l’art contemporain à l’enchantement du jardin en perpétuelle mutation forme un ensemble unique. Nos interventions scénographiques rehaussent et valorisent des temps forts du parcours.

La distillerie est repeinte en suivant un nouveau code couleur en harmonie avec le paysage, de larges écrans vidéos réintroduisent la matière animée dans l’usine : le broyage de la canne, la fermentation dans les immenses cuves ou le foyer alimenté par la bagasse font revivre l’espace. Les chais de vieillissement du rhum sont magnifiés par un éclairage dynamique et des habillages sonores qui donnent vie à la part des anges.

EDITH PIAF, LA MÔME DE PARIS – HÔTEL DE VILLE

De ce presque demi-siècle vécu entre 1915 et 1963, cinq adresses emblématiques se sont révélées comme autant de lieux, reflet du parcours et du rayonnement d’Edith Piaf. D’un lieu découle des rencontres et de ces rencontres, des chansons.

Le travail sur le son nous a semblé incontournable pour ce brin de femme à la voix charismatique d’une véritable diva populaire.

Dans l’espace du salon d’Accueil de l’Hôtel de Ville de Paris, notre dispositif scénographique s’articule autour de deux types d’espaces liés les uns aux autres : une rue forme un ruban de circulation et relie de petits espaces clos appelés « loges » au centre de l’exposition; des espaces périphériques appelés « petits théâtres » déclinent des thèmes spécifiques tels que la Scène et le Music-Hall, le Paris Populaire.

EXPOSITION INAUGURALE – SIÈGE SOCIAL DE NESTLÉ – FRANCE

Le site de Noisiel, à l’Est de Paris, a été la plus grande chocolaterie du monde et un lieu permanent d’innovations architecturales. Couvrant environ 14 hectares le long de la Marne, il est constitué de bâtiments différents correspondant autrefois à une fonction spécifique dans la chaîne de production du chocolat.

En y installant son siège et en le rénovant entièrement par les architectes-urbanistes Reichen et Robert, Nestlé-France a contribué à la conservation d’un patrimoine exceptionnel, à sa remise en valeur par une nouvelle valeur d’usage et s’inscrit dans une continuité d’innovation.

La conception des espaces intérieurs (en particulier les espaces de circulation, les bureaux, le hall d’accueil, les espaces de restauration) ont été conçus dans un respect complet du site tout en adoptant ce parti pris d’innovation. L’élaboration de la gamme des matériaux et des couleurs, leurs choix définitifs ainsi que celui des mobiliers ont été une aventure exceptionnellement riche.

LES DÉCORS DE LA CHANCELLERIE D’ORLÉANS

L’hôtel de Rohan abrite, deux cabinets rocaille remarquables : le salon des Singes et le salon des Fables, au premier étage, tandis que son rez- de-chaussée, vide de tout décor, longtemps utilisé comme magasins d’archives, est destiné à servir d’écrin aux salons réhabilités de la Chancellerie d’Orléans.

L’objectif de notre mission est d’une part de réaliser un diagnostic mettant en cohérence l’accueil des publics, les parcours de visite, le repérage des collections qui complètent les décors in situ en dégageant les thématiques abordées. Cette étape est menée en étroite collaboration avec l’OPPIC, les Archives Nationales et les architectes en chef des Monuments Historiques.

Dans un second temps la composition du programme muséographique est réalisée en s’appuyant sur le comité scientifique présidé par Monsieur M. Pénicaut, adjoint au directeur de l’architecture et du patrimoine et Monsieur B. du Vignaud, de la World Monuments Fund Europe.

LA CITÉ DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Notre parti met en place une scénographie générale de la halle qui, depuis le plateau évènement, offre une vision globale spectaculaire et agréable de l’ensemble du parcours.

Il fait entrer en résonance 3 grandes entités ; le mur « d’eau lumière », « la fresque aquarium », le village des théâtres.

Le mur « d’eau lumière » est consacré à une grande fresque lumineuse en mouvement qui évoquera l’eau dans tous ses aspects de couleur, de lumière, de transparence, de fluidité, de vivacité, de calme et de poésie.

Le thème de l’assainissement est concentré dans un ensemble de théâtres/laboratoires assemblés au gré des sujets spécifiques. Leur déclinaison sérielle crée un jeu ordonné de pièces mécaniques propre à l’éco-industrie de l’assainissement.